21/07/2025 reseauinternational.net  7min #284806

 «Les Reporters Sans Frontières» : qui sont-ils réellement ? Le dossier

«Les Reporters Sans Frontières» : qui sont-ils réellement ? Le dossier - Partie 4

par Oleg Nesterenko

Partie 4

Les financements et les dépenses de RSF

Nul doute que la jolie présentation en tête du dernier rapport financier de «RSF» qui rappelle drôlement le drapeau de l'organisation ultranationaliste extrémiste ukrainienne «Secteur Droit» n'est rien d'autre que le produit de mon imagination.

Cela étant, les «reporters» sans frontières peuvent être fiers d'une telle coïncidence, vu qu'ils soutiennent officiellement, corps et âme, le régime qui héberge, courtise, décore et glorifie cette entité de «défense de la lumière des valeurs démocratiques face à l'obscurantisme», et doivent me remercier pour leur avoir pointé du doigt cet idyllique parallèle. Je leur laisse fort volontiers et à titre gracieux ce «produit de ma propriété intellectuelle» pour une utilisation ultérieure à volonté.

Trêve de lyriques parenthèses, revenons à nos moutons ou, plus exactement à nos «journalistes» de RSF, ou, encore plus exactement, à leur comptabilité, laquelle, je peux vous assurer d'avance, est aussi spectaculaire qu'instructive.

Cela étant, afin de ne pas trop alourdir le présent récit, je m'arrêterai que sur 3 éléments du «passif» comptable et que du dernier rapport financier de «RSF Paris» de l'année 2023, ainsi que de leur budget 2024 : charges «bureaux», «locaux» et «ressources humaines», bien que le reste soit également fort intéressant et mérite de l'attention.

Les dépenses RH de RSF et le côté quantitatif de leur activité

Selon le rapport financier de RSF, que pour l'année 2023 les dépenses de l'association réalisées au niveau des ressources humaines (RH) sont à hauteur de 4 477 585€ et le budget RH prévu pour l'année 2024 est à hauteur de 5 004 137€.

Ceci avec uniquement 92 salariés en France et de par le monde pour l'année de 2024. Selon les sources ouvertes et les déclarations de RSF, il compte 55 salariés en France, 1 en Belgique, 2 au Royaume-Uni, 3 aux États-Unis, 10 au Brésil, 5 au Sénégal, 4 en Tunisie, 8 à Taïwan, ainsi qu'un représentant par pays pour le Mexique, l'Algérie, la Turquie et le Pakistan.

Soit, en moyenne, plus de 4500€/mois/pers en RH en 2024, en sachant que près de ¼ des salariés de RSF se situe dans les pays où le salaire moyen n'est que de quelques centaines de dollars par mois.

En consultant les rapports d'activités annuelles de RSF et en analysant le travail concret accompli, notamment durant l'année 2024, on y découvre aisément les résultats du travail annuel correspondant à celle d'une équipe classique de 20-30 personnes bien chargées au quotidien. Cela étant, nous sommes particulièrement éloignés de ce que devrait produire une équipe de 92 professionnels salariés appuyés par plus de 150 correspondants (les déclarations simultanées floues de RSF dans des sources diverses parlent de 134, de 136 et de plus de 150 correspondants), soit plus de 242 personnes dotées d'un gigantesque budget de près de 15 millions d'euros ne serait-ce que pour ladite année.

En parlant de détails du réel travail journalistique quantifiable - les publications - et en partant des déclarations de RSF indiquant au moins 243 salariés et correspondants dans le monde, voyons les résultats quantitatifs de cette équipe en se basant sur l'ensemble des publications de RSF, par exemple du mois d'avril 2025, qui n'est guère très diffèrent de tout autre mois de l'activité de cette ONG.

En avril 2025, l'ensemble des effectifs salariés et non-salariés de RSF ont produit des articles publiés sur leur plateforme, dont l'ensemble représente 155 000 caractères/30 = 5166 caractères/jour.

Soit, au moins 243 personnes ayant à leur disposition un budget mensuel de 1 249 320 € ont produit 47 lignes de texte par jour sur une page A4. Soit, 5166/243 = 21 caractères = 3-5 MOTS PAR JOUR par «journaliste» faisant partie de cette fameuse structure laquelle, rien qu'en 2024, a consommé, selon le budget connu, QUATORZE MILLIONS NEUF CENT SOIXANTE ET ONZE MILLES DEUX-CENT TRENTE-NEUF EUROS (14 971 239 €).

L'ensemble des publications sur le site internet RSF, l'ensemble de leur publication sur YouTube et sur tout autre réseau social - c'est un travail digne de ce nom de 5-10 personnes travaillant à plein temps.

De quoi s'occupe le reste des effectifs de cette ONG reste un grand mystère.

Cela va de soi, en répondant à des questions sur l'incroyable médiocrité quantitative de l'activité de RSF, cette organisation, comme n'importe quel appareil bureaucratique qui doit justifier son existence et les sommes gigantesques consommées tirées des poches des contribuables, commencera sans le moindre doute à parler de l'importance non pas de la quantité mais de la qualité de leur action.

Cela étant, la question de la qualité est bien celle, dont ils devraient éviter de soulever, vu la grossièreté superficielle et linéaire du quasi ensemble des missives produites par RSF tout au long de son existence et qui ont incomparablement plus en commun avec des slogans criés depuis les rangs des partis politiques des mouvances radicales lors de leurs manifestations de rue, qu'avec un travail journalistique digne de ce nom.

En ayant comme l'une des principales activités les procédures de la perception des subventions constituées principalement de l'argent des contribuables européens et américains et de leur consommation, il ne faut guère s'étonner d'une telle quantité de «travail» accompli par RSF.

Bureaux et locaux de RSF : la belle vie

Un autre point fort intéressant de la comptabilité de RSF : le rapport financier de cette entité démontre qu'elle a réussi une grande prouesse avoir dépensé 1 567 337€ qu'en lignes comptables de dépenses «bureaux» et «locaux» rien que pour l'année 2023. Soit 130 611€/mois (!).

Mieux encore : en 2024, selon ledit rapport financier, le chiffre 1 567 337€ passe à 2 155 928€, soit à 179 600€/mois, en sachant que la majorité des bureaux de RSF hors France sont implantés dans les pays et villes, dont les prix de l'immobilier/loyer sont sensiblement, voir incomparablement plus faibles par rapport à ceux de Paris ou Londres : Dakar, Tunis, Taipei et Rio de Janeiro.

En parlant de son implantation en France, l'association RSF, existant à 2/3 grâce à des subventions étatiques - c'est-à-dire grâce à l'argent des contribuables - a choisi d'installer ses bureaux dans les quartiers prisés de la ville de Paris.

Les «reporters» de RSF estiment certainement que c'est en-dessous de leur honneur et statut socio-professionnel que d'élire domicile, par exemple, à quelques kilomètres plus loin, derrière le boulevard périphérique de la ville de Paris où les prix de l'immobilier/loyer sont très sensiblement moins chers par rapport à ceux de leurs quartiers parisiens enviables par tant d'entreprises qui ne peuvent pas se permettre un tel luxe, car leur argent ne tombe pas du ciel, contrairement à l'ONG en question.

Après, étant donné que la partie écrasante de l'argent qu'elle dépense n'a rien à voir, ni de près, ni de loin, avec celui des entreprises privées qui doit être d'abord durement gagné avant d'être dépensé - le gaspillage de l'argent des contribuables, ainsi que des donateurs privés, dont la naïveté est abyssale, ne doit étonner personne.

Les éléments exposés ci-dessus démontrent que le confort et le bien être personnel des individus composant la sulfureuse association RSF doivent être, fort probablement, prédominant vis-à-vis de la prétendue raison de leur existence qui est «la protection des journalistes opprimés dans le monde».

En prenant la comptabilité de RSF, n'importe quel chef d'entreprise digne de ce nom peut aisément démontrer comment facilement diminuer les dépenses financières de fonctionnement de l'entité en question au moins à 1/3, voire à 1/2, sans pour autant perdre en qualité du travail rendu. La question reste ouverte si de tels résultats financiers sont le fruit d'une gestion lamentable ou d'autre chose.

à suivre...

 Partie 1 -  Partie 2 -  Partie 3

 reseauinternational.net